Au vide trop pronnoncé des choses. Par Lionel Degouy.

Publié le par Lionel Degouy

Au vide trop pronnoncé des choses. Par Lionel Degouy.

On va toujours bien mal face au vide trop prononcé des choses et des êtres. D’où que l’on se place. Et je reconnais que si plus rien ne m’émeus plus, hormis une fleur, un corps ou un visage de femme, ou bien encore un ciel bien lourd et conséquent qui si souvent les accompagne, je n’en demeure pas moins une belle crevure d’Automne, comme une idée de renaissance. C’est le retour des cieux de La Rochelle, des nuages de Bourgogne, aussi. Tout cela parce que c’est beau un ciel qui pleure de son soleil à peine caché. Le sud m’emmerde tant dorénavant ; aucun relief, aucune bataille du beau ne vient contrer l’horizon fade des bords de mer méditerranéens. J’en sue parfois des lignes incohérentes, tant les amitiés se trouvent bipées par le trop blanc soleil des plages qui gâche le verbe et la fusion des âmes, et qui partout ailleurs se seraient vues et reconnues, croisées, aimées sans doute. Je désespère de tant de haines rentrées pour faire bonne figure au soleil, ce dieu des morts. Mais ce sera bientôt l’Hiver.

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